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CARNET DE TREK . |
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Carnet de route
Népal 2002
Ascension du Méra Peak central, 6461 mètres,
au départ de Lukla, à lest du Népal,
vallée de lInkhu, région Everest / Makalu / Baruntsé.
Avec mon camarade de cordée habituel, Xavier, nous voulions découvrir un beau pays, et battre notre record daltitude.
Nous voilà inscrits pour lascension du Méra Peak, le plus haut des trekking peaks népalais.
On retrouve peu à peu nos camarades doccasion, et finalement nous sommes 10 autour du guide, prêts pour la haute altitude :
Corinne, Philippe, Pierre, Xavier 1 (mon coéquipier), Xavier 2, André, Ludovic, Edouard et Olivier.
Fabien, momentanément loin des Houches, sera là pour nous aider à aller là haut..
Partis le jour de Pâques, dimanche 31 mars 2002, après un long périple aérien, depuis Paris via Londres et Doha, on foule enfin le sol népalais.
3:45 heures de décalage, peu au regard de la distance parcourue.
Pas vraiment le temps de découvrir Kathmandou, dans une ambiance tendue due aux attaques Maoïstes.
Innombrables barrages de la police et de larmée, le doigt sur la détente de leurs armes, on espère ne pas se retrouver confrontés à un attentat, et prendre une balle perdue...
On continue avec un petit avion pour un dernier petit vol pour toucher le bout du monde, à 2850 mètres daltitude : Lukla.
2 bagages manquent, Pierre et André sont restés une journée de plus à Kathmandu, dans lattente de leurs sacs.
Nous sommes Mardi 2 avril.
Ca y est, on est dedans.
Prise de contact avec léquipe locale 26 personnes : 16 porteurs, 5 kitchen boys, 1 cook, 3 sherpas et un sirdar, le chef.
Nous voilà donc 37 au total
En attendant nos 2 camarades, la première journée de randonnée fût très dure pour moi.
Partis dans la vallée de la Dun Khosi en dessous de Lukla cela se transforme en galère : 4 heures sous la pluie, je tombe plusieurs fois, détruis mon poncho et me traîne lamentablement.
Fatigué, je prends un sérieux coup au moral.
Vraiment dur.
Nous dormons dans un lodge à Cheplung.
Mercredi 3 avril
Il a neigé pendant la nuit.
Les vêtements nont pas séché..
On démarre le trek, nous passerons au point le plus bas, à environ 2200 mètres daltitude.
Lunch pause à Surké 2290m.
Nuit en lodge à Shutok, où nous arrivons à 16:00, il fait 11°C.
A lécart des « grands » axes touristiques, la vue sur le Karyolung (6511m.) est magnifique.
Jeudi 4 avril
Jai eu froid pendant la nuit, réveil avec la traditionnelle tasse de thé, préparation et départ.
Le premier 8000 se présente à notre vue, le Cho Oyu (8153m.), au loin, sur la frontière avec le Tibet.
Avec Edouard, nous créons la section locale du D.A .L.
Au regard de la pluie, pas franchement envie de la tente, alors on revendique le Droit Au Lodge.
Passage au col du Kari La, puis arrivée pour la nuit en lodge, à Pangkongma, 2900 mètres daltitude.
Nous sommes dans la poisse, ça bruinasse, ça brouillasse.
Vendredi 5 avril
Il tombe de la neige fondue
Passage au Gompa (temple) dominant Pangkongma, puis au col de Pangkongma La, à 3173 mètres.
Et là, le Méra Peak soffre enfin, face à nous, si loin, si haut.
Encore 1 semaine de marche, et 3400 mètres de dénivelé à gagner pour fouler le sommet.
Une montée, une descente, une montée, une descente, une montée, une descente, une
Le plat ? connaît pas
Après la lunch pause à Sibujé (2850m.), nous installons pour la première fois les tentes, vers 2880 mètres. Le lodge cest fini.
Dissolution du D.A.L.
Bientôt des points oranges alignés complètent les rhododendrons.
Et la pluie revient.
Les nuages aussi
Samedi 6 avril
Journée de progression agrémentée de la seule et unique douche de tout le trek.
Glacée.
Dans un torrent.
Chacun sisole et a sa technique pour se laver ; pour moi ce sera une petite cascade et en hurlant, vieille méthode samouraï...
Je suis congelé.
Congelé, mais propre...
On peut repartir, continuer à monter, descendre.
Nous établissons le camp dans les bambous, où nous nous retrouvons autour dun grand feu.
Dimanche 7 avril
Vers 3500 mètres, nous rencontrons les premiers névés.
La météo nest pas franchement avec nous.
Contourner scrupuleusement tous les chortens et manis par la gauche nest pas suffisant, aurions-nous irrité les Cieux ?
Bref, le ciel se voile tous les après-midi, limitant la vue sur les sommets, ne nous laissant que la pluie et la neige.
Nous pénétrons dans la vallée de lInkhu.
Vallée dévastée en 1998 par une vague gigantesque venue du lac glacière Sabaï Tsho : un sérac énorme est tombé dedans, faisant exploser la moraine frontale, vidant le lac.
La verte vallée nest plus quun dédale de rochers instables.
Bivouac à Mossom Kharka, 3600 mètres.
Une expé britannique en route vers le Baruntsé est là, au repos. Un des gars est malade comme un chien. Nous apprendrons plus tard quil sera finalement évacué par hélico.
Lundi 8 avril
Cette vallée de lInkhu nous rapproche de notre objectif.
Nous sommes au contact des grand sommets, cest gigantesque.
Ma façon de prendre conscience de lHimalaya : gigantesque.
Vallée, sommets, face rocheuses.
Avec des variations brutales et rapides de la météo.
Le moindre nuage masquant le soleil, et cest le froid immédiat.
Avec un vent constant, cest tout de suite le frigo
Ma technique pour ne pas attraper froid : protéger la tête (chapeau) et le ventre (écharpe coincée dans la ceinture du sac à dos).
Nous passons enfin la barre des 4000 mètres.
Dans les Alpes, déjà quelque chose, Gastounet autorisait le tutoiement du guide.
Ici, cest juste une pause photo dans la montée
Nous posons les tentes à Tangnang, 4250 m.
Petit vent habituel, 37°C en plein soleil, on se repose avec une face austère de 2000 mètres devant nous, grande ambiance.
Soudain, en 30 secondes nous perdons 30 degrés !
Le grésil se met à tomber, puis la neige
On prend 15 centimètres de neige mouillée et collante.
Et moi, un coup sévère au moral
Je commence à gamberger, je me fais ma salade : plus de journée de sécurité, sommet encore loin, météo incertaine, et maintenant la neige. Et nous ne sommes quà 4300
Cest dur.
Irons-nous là haut ?
Bloquer ses congés, payer le voyage, sêtre tant documenté, sêtre préparé physiquement, avoir pesé et étudié chaque chose, chaque vêtement dans les bagages, et échouer si près
Vraiment cest dur denvisager léchec !
Mardi 9 avril
Réveil au soleil, les 2000 mètres de la face rocheuse sont crépis de neige, cest magnifique.
Le ciel est limpide.
Vite en profiter avant les traditionnels nuages.
Mon moral va mieux, je suis remonté : je veux aller là haut.
Ne plus penser à rien, sauf au sommet.
Cest mon unique objectif.
Après une pause au dessus du lac Sabaï Tsho, on poursuit la montée vers le camp de base.
4500 mètres à laltimètre, mon record daltitude tombe à chaque nouveau pas.
Kharé Camp, camp de base du Méra Peak.
4900 mètres, quelques baraques et des tentes, nous y sommes.
Sous la neige.
La canette de coca est à 200 roupies, 20 balles, 3 euros.
Une sorte de médecine préventive contre la tourista, tout le monde est sous traitement
Dautres complètent avec le tandem ercéfuryl / intétrix
Jai un léger mal de tête.
Suis-je sensible à laltitude, au mal aigu des montagnes (MAM)?
Jusque là, tout va bien, mais après ?
Pour linstant, une aspirine et cest bon, pas besoin de diamox.
Je croise les doigts pour que ça dure
Mercredi 10 avril
Réveil dans un univers superbe.
Il a neigé, il fait très froid, les montages sont dégagées, on voit le sommet se détacher sur un ciel bleu magique.
La journée dacclimatation sannonce bien.
La tenue a changé : pantalon montagne, guêtres, coques plastique, gants, grosse veste, lunettes haute altitude.
Ce nest plus de la randonnée.
Maintenant cest la montagne, lalpinisme ou plutôt mes premiers pas dhimalayiste
Après le petit déjeuner, on part respirer lair moins riche en oxygène.
La balade, essoufflante quand même, se termine à 5200 mètres en face de la face ouest du Méra Peak.
La seule journée où je pousserai ma cadence, où jallongerai la foulée, où je pousserai la machine pour me tester. Bilan : tout va bien, « bon pour le sommet » !
Pas mal à la tête, appétit correct, urines OK, le MAM ne ma pas encore rejoint, je suis rassuré.
Face à moi, pratiquement 2000 mètres de roc et de neige, coupés par des glaciers suspendus.
Les séracs craquent toute la journée ; beau, grandiose et impressionnant

Retour tranquille au camp de base, grésil, neige
Repas dans la tente mess, où la chaleur humaine nest pas suffisante pour faire fondre la glace qui se forme à lintérieur.
Ambiance frigo autour du plat de riz.
Puis, vérification du matériel technique dascension, le sommet dans ma tête je prépare le sac « dassaut ».
Jeudi 11 avril
Cette nuit jai mal dormi : je me suis réveillé 2 fois en apnée.
Je ne respirais plus, réveil radical avec une sensation détouffement, je me suis redressé dans la tente, jai sauté hors du sac de couchage pour reprendre mon souffle, en haletant.
Si cest un processus normal dans le cadre de lacclimatation à laltitude, cest vraiment impressionnant !
Au matin, cest parti pour le camp daltitude.
Piolet, crampons, baudrier, on progresse sur un glacier, en montant au col du Méra La, 5415 mètres.
A chaque pas je sens laltitude, le manque doxygène.
Aller doucement, séconomiser.
Le maître mot du trek : économie.
Tente, effort, altitude, froid, stress, météo, nourriture, inconnu, une alchimie qui muse, qui me fatigue.
Impossible de récupérer dans cet environnement difficile.
Alors, pour garder mes chances daller là haut, je méconomise.
La progression se poursuit sous la neige.
Cest dur.
Cest loin.
Cest fatigant.
Avancer, faire une pause.
Continuer, gagner du terrain.
Je ne pense même pas à faire une photo, jen bave trop
Elle se mérite la photo au sommet, faut aller la chercher.
Chercher et trouver des forces et de la motivation pour continuer.
Finalement, je rejoins lemplacement du camp, à 5700 mètres.
Sous la neige, sur la neige, on installe les tentes et on fait fondre la neige sur le réchaud pour le thé, le lyophilisé et la soupe.
Ambiance haute montagne, sévère

Jétais venu chercher ça.
Jy suis.
Comme dans les livres et les magazines, sauf que là, les photos de bivouac et des hauts sommets cest moi qui les prends...
Jai sous les yeux en regardant vers le nord le Cho Oyu au fond à gauche, lEverest, sa majesté lEverest face à moi, à environ 30km, avec le Lhotsé.
Puis à droite le Makalu et le Kanchenjunga.
La terre compte 14 sommets de plus de 8000 mètres, et moi jen ai 5 sous les yeux, cest magique.
Ce nest pas une photo ni un film, cest réel, je suis à coté de ces cimes, fantastique !
Rien que dy repenser maintenant, jen ai la chair de poule

Nos occupations sont simples : admirer le paysage et shydrater. 
Boire pour boire.
Du thé, de la soupe.
Comme on narrive pas à chauffer suffisamment leau, les breuvages sont juste tièdes, on shydrate quoi
Dès que le soleil est parti, cest froid, vraiment froid.
On se couche à 17:30, on va dormir à 5700, je soigne ma tenue : chaussettes, pantalon et veste en fourrure polaire, bonnet, avec ma lampe frontale et mon appareil photo, mon sac de couchage est plein.
Je serre la collerette anti-froid et pense à la journée de demain : surtout être en forme pour le grand jour, fouler la cime et embraser du regard lHimalaya

Vendredi 12 avril 2002, summit day
Réveil à 3 heures du matin.
Un camarade reste dans la tente. Fatigué, il renonce.
Se préparer un thé sur le réchaud, séquiper, ranger ses affaires.
Certains ont du mal à mettre les crampons, le baudrier.
Pas facile dans la nuit, dans le froid
Finalement on décolle à 04 :30 heures. 
Il fait 15°C.
4 cordées se mettent en route à la lueur des frontales.
Progression corde tendue entre les crevasses.
Au dessus de 6200 mètres, à plusieurs reprises, jai le cur qui semballe.
Me calmer, ralentir mon rythme cardiaque, reprendre la progression.
Je nai pas deau.
Ma gourde est complètement gelée.
Je me déshydrate très vite, mais continue.
Second abandon vers 6300
Jimagine la déception du camarade de renoncer « si près » du sommet.
Après 5 heures de montée, et le franchissement se la rimaye sommitale, on foule le sommet du Méra Peak central.
6461 mètres sous nos pieds.
Le sommet nord, 15 mètres plus haut est encore à 1 heure _ de là (aller !), il ne se fait pas.
Clic clac photos souvenir, poignées de mains fraternelles, félicitations, je remercie Fabien davoir su mamener là. 
Pour un record daltitude, jai fait fort, je suis content de moi !
6461 au compteur. 
Malheureusement les sommets sont dans les nuages, on ne voit presque rien, mais nous avons du soleil et pas de vent, ne nous plaignons pas
Une demi heure passée au sommet, pensée pour les miens restés en France, puis cest le retour, la descente au high camp.
Une descente à toute vitesse, comme un zombie, sans vraiment trop contrôler la situation, je descends, presque en courant, la cordée file dans la pente.
Au camp daltitude, je bois un peu.
Je suis très fatigué, déshydraté, je nai pratiquement rien bu depuis le départ, incroyable la vitesse de déshydratation !
Jai « ramassé », je dois me refaire une santé.
Grignoter, en fait je nai pas faim, et boire, se forcer à boire.
Reprise de la descente vers le Méra La.
Suite à un petit arrêt, me voilà seul, un groupe devant, un autre derrière.
Agréables, ces moments de « solitude » dans cet univers grandiose.
Pensée pour les pionniers qui foulaient ces terres inconnues il ny a pas si longtemps.
Tous ces noms célèbres, je marche dans leurs pas !
Le brouillard tombe sur le glacier, je regarde le bout de mes chaussures pour ne pas perdre la trace.
Grésil, neige, ça recommence.
Je poursuis la descente vers le camp de base en passant sur la moraine, cest long.
Et là, fatigué, je me vois marcher
Non non, cest sérieux, je me vois descendre, je suis mon propre spectateur, incroyable sensation !
La fatigue, linflux nerveux qui retombe, la reprise doxygène qui euphorise, je ne sais pas, je me vois
Retour à la tente mess, thé, thé et thé.
Peu à peu, le groupe se reconstitue, on échange nos impressions.
Les visages son marqués : fatigue, morsure du froid et du soleil, les traits sont creusés, mais les yeux pétillent : on est des summiters !
Samedi 13 avril
Départ du base camp, dernier regard au Méra Peak.
On part, on rentre
Tangnang, « simple arrêt buffet », on continue vers Mossom Kharka, soit une étape double par rapport à la montée progressive, favorable à lacclimatation.
On retrouve notre emplacement de bivouac. 
Moi je suis fatigué, cétait pénible la descente à la fin, jen avais plein les bottes
Toujours le même cérémonial : monter la tente, poser le matelas, sortir le sac de couchage, ranger son sac, cest vite prêt
Je me lave les pieds dans le torrent, change mes élastoplastes, je suis content, je nai pas une seule ampoule et enfile des claquettes aux pieds, bien agréable.
Un retour aux choses simples, apprécier de mettre ses pieds à lair
Dimanche 14 avril
Oula ! Jai dû attraper froid hier soir en me lavant les pieds, jai mal au ventre, ça gargouille, vite passage par ma trousse de médicaments pour enrayer immédiatement le mal.
Nous poursuivons la descente de lInkhu River, jusque vers 3500 mètres pour tourner à droite et attaquer une très raide montée, « droit dans la butte »
Passage dun col à 4250 dans le brouillard, et poursuivre vers le lodge de Tulikharla, à 4200, où nous arrivons dans un épais brouillard, visibilité de 3 mètres, le nez collé sur la trace pour ne pas ségarer.
Finalement, trouvant le lodge très sale et fort peu accueillant, je préfère dormir sous la tente avec 3 camarades.
Il fait froid, humide. Fatigué, je suis pressé de rentrer, den finir.
Lundi 15 avril
Javais tellement peur davoir froid cette nuit que je me suis trop couvert.
Résultat, jai mal dormi, et jai dû me déshabiller pendant la nuit, javais trop chaud dans mon duvet.
Au programme, 2 cols à passer avant de rejoindre Lukla, cest le dernier jour du trek.
A nouveau la neige, on chausse les grosses chaussures.
Passage au col du Zatrog La, 4555m., puis au Zétra La 4500m.
Maintenant cest la descente, la dernière, qui commence par une vertigineuse pente de neige, avec à lhorizon le Cho Oyu.
Une partie des porteurs a perdu (et balancé par jeu
) les sacs dans la pente, il y en a partout.
Cest la revue des sacs, du matériel, vérifier que lon a tout.
La neige s efface, la végétation apparaît, les rhododendrons aussi, les premières maisons, à nouveau le sourire accueillant des villageois, le retour à la civilisation.
Arrivée à Lukla, au lodge, le trek est fini.
Remise de la kata, le long foulard blanc des lamas, pour nous souhaiter bonne route.
On retrouve un plancher, des tables et chaises, on savoure une bonne bière locale (« San Miguel ») et ont fait honneur au Mustang café, chaud mélange alcoolisé que lon partage en regrettant de ne pas en avoir plus à boire
On organise un pot dadieu avec tout le staff népalais, cérémonie des pourboires, remerciements, merci les amis.
Puis soirée sympa au lodge, chants, bière et conneries, on décompresse
Mardi 16 avril
Après une longue attente des avions (pilotant à vue), une trouée dans les nuages permet à laéroport de se vider, à raison de 15 à 20 personnes par rotation davion.
Retour à Kathmandu, puis transfert en bus à Nagarkot dans un bel hôtel.
Une bonne douche, enfin.
Au début le savon est absorbé, ça ne mousse pas tellement je suis sale.
Puis, peu à peu, je perds mon bronzage, leau séclaircit, me voilà propre
Balade dans le village, passage dans les échoppes pour déguster de délicieux beignets.
on assiste même à une crémation.
Inévitablement, des groupes se sont formés dans le groupe, alors on se balade selon nos affinités.
Dans les bouibouis, la San Miguel délie les langues, la soirée est très sympa.
Mercredi 17 avril
Réveil à 5 heures pour admirer la fameuse vue sur lHimalaya : les nuages masquent les sommets, on ne voit rien, dommage.
Retour en bus à Bhaktapur.
Magnifique souvenir de cette belle cité, dans une ambiance festive riche en musique et couleurs (cest le nouvel an népalais avec de nombreuses processions religieuses).
Il y a peu de touristes suite aux attentats du 11 septembre et aux attaques maoïstes.
On parle de 75% de touristes en moins, léconomie locale en souffre, mais cela nenlève pas le sourire ni la gentillesse des népalais.
Aucune agressivité dans leur désir de nous vendre leurs produits ni dans lair, je me promène tranquillement pour en profiter à fond.
Retour en taxi à Kathmandu, conduite « à la népalaise ».
Slalom entre les bus, camions, vélos et vaches, on rigole dans la voiture, et quelques fois on rit jaune.
Spéciale la conduite
Visite de Thamel, le quartier commerçant de Kath, passage chez le barbier, avec option massage à grand renfort de claquements de doigts, me voilà aspergé de « sent bon local », discret quoi !
Puis « dîner officiel » avec le réceptif local « Great Himalayan Adventures » : apéro, remise des diplômes par Ashok, et standing ovation
Jeudi 18 avril
Dernier jour, alors un seul mot : à fond.
Direction Thamel, puis le grand temple de Swayambunath.
Avec Xavier, on prend un rickshaw, et on finit à pieds.
Je passe un très long moment à discuter avec un groupe de femmes qui vendent des souvenirs au pied de lescalier monumental du temple.
Elles me parlent de leur quotidien, moi du mien. Merci pour ces moments intenses où mon statut de touriste occidental sefface, au profit dune richesse de léchange.
Retour en ville, dernières emplettes.
Dernier dîner dans un restau sympa, où la patronne va me chercher une boite de jus de mangue, rien que pour moi. A nouveau, échange, rigolade, bons moments

Vendredi 19 avril
Aéroport de Kathmandu, vol Qatar Airways pour Doha, transit, puis Paris.
Récupération des bagages, réglage de la montre à 19 :00 heures locales, passage de la douane, et surprise, Françoise, Pierre et Paul sont là pour maccueillir.
Cest fini.
Je suis content de rentrer, et nenvisage pas de renouveler lexpérience.
2 jours plus tard, je récupère mes premières photos : toujours déçu par rapport aux souvenirs que jai en tête, je maccroche à ceux-ci et à mes clichés.
Jai un peu récupéré.
Je nai plus quune seule envie : repartir, retourner là haut
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